Une chèvre attachée au piquet par une corde de longueur L = 10m, on place un mur de hauteur h = 2m entre la chèvre et le piquet, le piquet est à la distance d = 1m du pied du mur. (le problème d'origine est avec d = 0)
Les dessins représentent simultanément la vue de dessus et le mur vu "de bout".
Le plan du pré xOy et le plan vertical yOz passant par le piquet P et perpendiculaire au mur sont
ainsi superposés sur le même dessin.
Le mur est dans le plan vertical xOz, sa trace sur le plan de face xOy est le segment OH.
Vu de dessus il se confond avec l'axe Ox.
L'ambiguïté de la position d'un point sur ce dessin (dans quel plan ? en dehors ?) sera levée au fur et à mesure.
Nota : la géométrie descriptive de Monge lève cette ambiguïté en représentant un point M systématiquement par deux images m et m',
projections sur le plan horizontal et de face, ici sur les plans xOy et yOz,
la ligne de terre choisie étant Oy.
Ici aussi, les points sur la figure seront en fait les projections, sans formalisme excessif,
des points réels sur les plans xOy ou yOz.
Soit S le point où la corde franchit le mur.
Bien évidemment PS et SC sont des segments de droite (direct dans l'air),
et il s'agit de déterminer S pour que PS + SC soit minimal.
Soit (d) le sommet du mur. S est sur (d) et une rotation d'axe (d) transforme SC en un segment égal SD
D est ainsi sur un cercle dans le plan vertical passant par C et perpendiculaire au mur,
et ainsi de centre la trace de (d) sur ce plan, soit projeté sur yOz le point H.
Soit (π) le plan défini par P et (d), plan passant par le piquet et le sommet du mur.
La trace de ce plan (π) sur le plan yOz est la droite PH.
Choisissons comme point D l'intersection de ce plan (π) et du cercle précédent.
D est indépendant de S (il ne dépend que de P, C et du mur)
P, S et D sont dans le même plan (π)
PS + SC = PS + SD sera ainsi minimum quand P, S, D dans (π) seront alignés.
Ceci définit ainsi la position de S dans (π).
La projection sur le plan xOy permet de construire S sur la figure.
L'intersection du plan horizontal avec la sphère de rayon L est facile à tracer en vraie grandeur :
le plan horizontal est bien entendu vu en vraie grandeur, et le centre de la sphère est dans ce plan.
C'est donc un cercle de centre P, de rayon L.
Ce cercle coupe le plan vertical (μ) en N, sur la sphère.
Passons maintenant en vue de côté, c'est à dire en projection sur le plan yOz.
M vient en O et N en N' sur Oy
La trace de la sphère de rayon L sur le plan (μ) est donc projetée en vraie grandeur en un cercle de centre P passant par N'
Comme la trace de (π) sur ce même plan (μ) est la droite PH, le point D est ainsi déterminé en projection D'
sur yOz :
intersection de PH et du cercle (P, N')
En vraie grandeur sur (yOz) le point C' est alors obtenu avec HD' = HC'
Enfin C' est projeté en C sur (μ) en vue de dessus.
Le point de passage S au sommet du mur et la vue de dessus de la corde sont alors construits :
D' est renvoyé en D sur le plan (μ) en vue de dessus.
La droite PD dans le plan π est alors tracée en projection sur xOy,
et son intersection S avec le mur.
Le reste de la corde est bien entendu le segment SC.
On notera particulièrement que la vue de dessus de la corde n'est pas une droite !
Ceci est assez évident en considérant la position extrème de la chèvre le long du mur :
La corde longe le mur jusqu'au point intermédiaire S avant de le franchir et d'aller au piquet.
A partir de l'épure précédente, le point D réel (en 3D) ayant pour coordonnées (x, u, z), on a :
z = ID' = OH.PI/PO = h(d + u)/d
FD² = L² = x² + (d + u)² + z² = x² + (d + u)²(1 + h²/d²)
On en tire (d + u)² = (L² - x²)/(1 + h²/d²) et donc
u = √(L² - x²)/(1 + h²/d²) - d
Sur l'épure, en vraie grandeur HC'² = OH² + OC'² = h² + y²
Enfin, HC' = HD' = HP.OI/PO, soit HC'² = (d² + h²)u²/d²
Ceci donne une relation "relativement simple" donnant y²
y² = (d² + h²)(√(L² - x²)/(d² + h²) - 1)² - h²,
et après simplification :
y² = L² - x² + d² - 2√(L² - x²)(d² + h²) |
y² = L² - x² - 2h√L² - x² |
y = 0 pour x = Xmax et y = Ymax pour x = 0 donnent après simplification :
Xmax² = L² - d² - 2h² - 2h√d² + h²
Ymax² = L² + d² - 2L√d² + h² |
Ce qui donne les valeurs pour l'aire de l'ellipse approchée :
d = 0 : Xmax = √84 ≈ 9.17 et Ymax = √60 ≈ 7.75, soit S = πXY/2 = π√1260 ≈ 111.5
d = 1 : Xmax ≈ 9.06, Ymax ≈ 7.5 et S ≈ 106.74
La valeur exacte est l'intégrale ∫y dx entre les bornes -Xmax et +Xmax.
Le programme 'Maxima' donne alors la valeur approchée de cette intégrale :
Pour d = 0 :
109.0238772341 ± 10-10 |
et pour d = 1 :
104.1629076596 ± 10-10 |
Les commandes pour Maxima sont respectivement :
f(x) := (100 - x^2 - 4*(100 - x^2)^(1/2))^(1/2);
quad_qag(f, x, -(84^(1/2)), 84^(1/2), 3, 1e-12); |
et : |
f(x) := (101 - x^2 - 2*(500 - 5*x^2)^(1/2))^(1/2);
a : (91 - 4*(5)^(1/2))^(1/2) - 1e-12; quad_qag(f, x, -a, a, 3, 1e-12); |