En utilisant les seules constructions [C1] [C2] [C3] ci-dessus construire :
Preuve : les 3 parallèles équidistantes définissent I comme milieu de PC et I comme
milieu de AQ.
Par conséquent le quadrilatère PACQ ayant ses diagonales se coupant en leur milieux
est un parallélogramme.
Dans l'applet, la largeur de la règle est définie par d déplaçable,
la droite est définie par les deux points D et D' déplaçables,
P déplaçable,
La droite quelconque AP est définie par le point A déplaçable sur (D).
Cette construction n'utilise pas [C3]
Cette construction peut servir aussi à construire le symétrique d'un point P par rapport à une droite.
Cette construction échoue si P est sur (D), mais alors une construction plus simple encore
donne la perpendiculaire en P : [C5']
Traçons une droite quelconque par P et sa parallèle, coupant (D) en A
Traçons par [C3] la paire de droites passant par A et P et symétrique de la première,
puis par [C2] une troisième parallèle à cette paire de droites.
Cette droite coupe la première parallèle en Q, et PQ est la perpendiculaire cherchée.
Dans l'applet, la droite est définie comme horizontale par P déplaçable, sans perte de généralité.
A est déplaçable sous la contrainte AP > d (sinon [C3] ne marche pas !)
et définit la pente des droites arbitraires via [C3]
Preuve : les diagonales d'un losange sont perpendiculaires, et translations.
La distance donnée AB est recopiée en CD via sa copie A'B' sur la parallèle à distance 2d, obtenue par deux fois [C2].
L'échange de A' et B' donne CD' dans l'autre sens.
A,B,C déplaçables ainsi que S quelconque sur sa parallèle (et d = largeur de la règle)
La copie sur une droite parallèle revient à construire un parallélogramme,
c'est à dire des parallèles via [C4].
La copie sur une droite non parallèle se ramène sans perte de généralité à la copie de même origine O,
en construisant le parallélogramme
La copie s'effectue alors par une perpendiculaire à la bisectrice, perpendiculaire
étant en fait une parallèle à l'autre bisectrice.
Sans utilisation de la construction [C3] on peut donc tracer des parallèles, des bisectrices et reporter des distances.
La règle à bords parallèles sans [C3] est donc équivallente à la règle à un seul bord et un bisecteur,
ou un report de distances.
L'ensemble des points constructibles ainsi est un sous corps de R (pour les coordonnées dans le repère
défini précédemment)
et c'est même le plus petit sous corps pythagoricien de R.
Un corps K est pythagoricien si u et v étant dans K, √u² + v² est dans K
Voir par exemple l'ouvrage de JC Carréga "Théorie des corps - La règle et le compas"
La caractérisation des points constructibles en autorisant [C3] semble plus compliquée.
On peut déja se demander si cette construction est utile.