Considérons les points d'intersection A et B de OM avec le cercle d'inversion. OM.OM' = OA² = OB² permet d'affirmer que la division (ABMM') est harmonique.
Une inversion de puissance positive R² est équivallente à :
M' est le conjugué harmonique de M, sur la droite OM, par rapport au cercle d'inversion (en d'autres termes, M' est le pied de la polaire de M) |
On ne peut rien dire ici de la composition de deux inversions de pole différents.
Si deux courbes se coupent en M en faisant un angle α (angle des tangentes)
les inverses se coupent en M' inverse de M sous l'angle π - α |
En fait au voisinage de M et M', une courbe et son inverse (leur tangentes) sont symétriques par rapport à la médiatrice de MM'.
Soit MP une sécante à la courbe Γ et M'P' la sécante correspondante de la courbe Γ'
inverse de Γ, c'est à dire que M et M' sont inverses l'un de l'autre, et de même P et P'.
Alors k = OM.OM' = OP.OP'
montre que MM'PP' sont cocycliques. Soit (C) le cercle MPM'P'.
En passant à la limite, les sécantes deviennent tangentes en M à Γ et en M' à Γ'.
Le cercle (C) → (γ) ayant en M et M' les mêmes tangentes, donc ces tangentes sont
symétriques par rapport à la médiatrice de la corde MM' de ce cercle (γ).
Une autre conséquence est que si deux courbes sont orthogonales en M, leurs inverses sont orthogonales en M' inverse de M (π - π/2 = π/2).
A'B' = AB × |k|/(OA.OB)
Si O,A,B alignés, A' et B' sont sur la même droite et on calcule directement pour obtenir la même relation.
Mais dans ce cas on a plus précisément : A'B'/AB = -k/(OA.OB)
L'inverse d'une droite (d) ne passant pas par le pole O est
un cercle de centre ω passant par le pole (et réciproquement). Oω est perpendiculaire à (d) |
De la relation OA.OA' = k et OA' = 2Oω, on tire
k = (2OA).Oω = OO'.Oω
Le centre du cercle ω est l'inverse du symétrique O' du pole par rapport à la droite.
Nota : si la droite et son cercle inverse se coupent, les points d'intersection sont des points fixes,
donc sont sur le cercle d'inversion (la puissance est positive).
Soient A et B les extémités du diamètre aligné avec O, A' et B' leurs inverses.
M un point courant du cercle, M' son inverse. N l'autre intersection de OM avec le cercle et N' son inverse.
Alors AA'MM' sont cocycliques, ou en d'autres termes AM et A'M'
sont antiparallèles par rapport à OM et OA.
D'autre part dans le cercle (C), AM et NB sont antiparallèles par rapport aux mêmes droites, donc
M'A' est parallèle à NB.
M' est donc l'image de N dans l'homothétie de centre O de rapport OA'/OB.
Quand M, donc N, parcourt le cercle (C), M' parcourt le cercle homothétique (C')
L'inverse d'un cercle ne passant pas par le pole est un cercle homothétique. |
A'B' = 2R' étant l'inverse de AB = 2R, on en tire : R' = R× |k|/(OA.OB) et comme OA.OB est la puissance de O par rapport à (C), notée C(O)
R' = R |k/C(O)|
Comme l'inversion est involutive, (C) est l'inverse de (C') et R = R' |k/C'(O)|, on en tire :
R'²/C'(O) = R² /C(O) et k² = C(O).C(O')
On notera que le centre ω' du cercle inverse n'est pas l'inverse de ω
En fait, Oω' = (OA'+OB')/2 = k/2 (1/OA + 1/OB)
Soit P le conjugué harmonique de O par rapport à A,B (P est le pied de la polaire de O par rapport à (C)) :
2/OP = 1/OA + 1/OB et donc :
Oω' = k/OP
Le centre du cercle inverse est l'inverse du pied de la polaire de O
Un cercle est globalement inchangé ssi k = C(O)
Si k est positive, ceci est équivallent à :
OM.OM' = OT² = C(O), OT perpendiculaire à Tω.
Un cercle est globalement inchangé ssi il est orthogonal au cercle d'inversion (k>0)
Les deux cercles inverses l'un de l'autre sont aussi homothétiques par rapport au pole d'inversion,
il y a donc deux inversions qui échangent deux cercles donnés, leurs poles sont les centres d'homothéties I et J
de ces deux cercles. Si les cercles sont tangents, le point de contact est le deuxième centre d'homothétie,
mais alors il ne convient pas car il est sur les cercles (il transforme ceux-ci en deux droites parallèles).
Dans ce cas il n'y a qu'une inversion échangeant les deux cercles.
Nota : Ici C2 est intérieur à C1, mais la construction fonctionne
aussi bien entendu si C2 est un cercle du faisceau, "de l'autre côté" de l'axe radical.
Ceci conduit à la construction d'une chaine de Steiner "hyperbolique" :
Les deux points bleus O et r, déplaçables, permettent de cadrer et de zoomer.
La chaine "triviale" concentrique (cyan) est entre les cercles de rayon r et R = 3r.
P déplaçable permet de faire tourner manuellement la chaine à l'arret.
I déplaçable est le pole d'inversion.
L'inversion conserve le cercle extérieur de la chaine "triviale", et transforme tout le reste.
Si le pole est à l'intérieur du petit cercle ou à l'extérieur du grand, c'est une chaine de Steiner "classique".
Tel que placé à l'initialisation de l'applet, l'inverse du petit cercle
est dans "l'autre moitié" du faisceau, conduisant à une chaine de Steiner "hyperbolique"
(les centres des cercles rouges sont sur une hyperbole).
En vert la construction des inverses des points de contact et des cercles cyan → cercles rouges :
Soit T le point de contact (trivial, sur OP) du cercle de centre P avec le grand cercle.
Alors T' est l'autre intersection de IT avec le grand cercle (globalement invariant).
Le centre du cercle inverse rouge est donc à l'intersection de OT' et PI.
La construction échoue quand ces deux droites sont parallèles
(le cercle rouge devient une droite, car le cercle cyan passe par I) ou confondus
(le centre du cercle rouge est sur OI).
Dans les deux cas, il faut utiliser une construction différente,