x3+px+q = 0. |
Posons x = u+v : u3+v3+3uv(u+v)+p(u+v)+q = 0
En imposant 3uv+p = 0, il vient u3+v3 = -q et u3v3 = -p3/27
u3 et v3 sont alors solution de:
Z2+qZ-p3/27 = 0 (équation résolvante)
Cette équation étant du second degré, on sait la résoudre.
Son déterminant est Δ = q2+4p3/27 = 4(q2/4+p3/27)
Soit u03, v03 sa solution.
Posons ε = (-1+i√3)/2 une racine cubique primitive de 1.
Toutes les solutions de X3 = 1 sont
1, ε et ε 2
De plus
ε 2 = (-1-i√3)/2 est le conjugué de ε
et εε 2 = ε 3 = 1
On peut alors écrire les formules de Cardan donnant les solutions de l'équation du 3ème degré :
![]() |
Si Δ est positif, u03 et v03 sont réelles,
x0 = u0+v0 aussi, x1 et x2 sont imaginaires conjuguées
Si Δ<0, u0 et v0 sont imaginaires conjugués et les 3 racines sont réelles.
Malheureusement, cette méthode de résolution théorique offre peu d'intérêt pratique.
Prenons comme exemple (x-1)(x-2)(x+3) = x3-7x+6 = 0 qui posséde les solutions simples 1,2 et -3
Δ = -400/27 est négatif, les 3 racines sont réelles.
Quant à trouver une racine cubique de -3 ± i√(100/27), c'est une autre paire de manches.
Même avec Δ > 0,
par exemple (x-1)(x2+x+2) = x3+x-2 = 0,
qui possède la solution réelle simple 1 et deux solutions imaginaires conjuguées.
Δ = 4x28/27. Pourtant allez donc calculer que :
Pratiquement la résolution de l'équation du 3ème degré s'effectue par aproximations numériques, à moins de trouver une racine "évidente" (du genre 0, 1, -1 etc)
Un script de calcul par la méthode de Newton.