(X) ( a d/2 e/2) q(M) = (Y) × (d/2 b f/2) × (X, Y, Z) = 0 (Z) (e/2 f/2 c )Toutes les coniques propres sont alors "équivallentes", par simple changement de repère des coordonnées homogènes.
Toutes les propriétés de la polaire sur un cercle se traduisent immédiatement en remplaçant cercle par conique
(sauf celles faisant intervenir distances ou orthogonalité) :
Si U ∈ polaire de V, alors V ∈ polaire de U
Si U est le pole de d et V le pole de d', alors UV est la polaire du point d'intersection I=d∩d'
Si A est sur Γ, la polaire de A est la tangente en A.
Donc si A et B sur Γ, le point d'intersection des tangentes en A et B est le pole de AB.
Quelques poles et polaires dans la figure ci-contre :
AB polaire de P (intersection des tangentes en A et B)
d polaire de U, construction de la polaire :
deux droites issues de U coupent Γ en A,B,C,D.
I = AC∩BD, V = AD∩BC, la polaire est IV.
UV polaire de I
AC polaire de T, d polaire de U, d' polaire de V,
donc TUV alignés sur la polaire de I = intersection de d, d' et AC
Transformation par polaires réciproques :
application qui à tout point P fait correspondre la polaire de P.
Nota : l'équation de la polaire de A est q(M+A) = q(M) + q(A)
Une homographie entre deux faisceaux de droites définit une conique et réciproquement. |
Démonstration :
Etant donné une conique Γ, deux points A et B de cette conique et O le pole de la droite AB
(donc intersection des tangentes en A et B).
Soit C un point de Γ distinct de A et B. Il existe une homographie unique h
de A* → B*, de centre O,
qui transforme AC en BC (de centre O = elle transforme
AB de A* en BO de B*, et AO de A* en AB de B*)
Pour tout point M ∈ Γ, les points O, I = AM∩BC et V = AC∩BM sont alignés
sur la polaire de U = AB∩CM.
Ceci exprime que la droite IV passe par O et donc que AM est transformé en BM par l'homographie h
La réciproque s'obtient en partant de la conique unique définie comme étant tangente en A à OA, en B à OB et passant par C = d∩h(d), puis en définissant une homographie h' comme ci dessus, et en montrant que h = h' (qu'elles coïncident sur 3 droites de A* → B*).
Dans l'applet géogébra, les points déplaçables cyan, vert et orange définissent 3 droites de A* et les droites correspondantes de B*,
donc une homographie A* → B*.
Le centre O de cette homographie est alors construit.
Une droite courante (d) du faisceau A* est définie par le point rouge déplaçable,
puis transformée par l'homographie de centre O en la droite image dans B*.
A* et B* peuvent être définis par les points d'intersections de A* avec une droite d ne passant pas
par A et une droite d' ne passant pas par B.
L'homographie A* → B* = h(A*) est alors équivallente
à une homographie entre les droites d et d', ou même une homographie
d'une droite d ne passant ni par A ni par B sur elle-même.
Ceci donne une formulation équivallente :
Etant données deux points A et B et une droite d ne passant pas par A et B.
Une transformation h de d → d est une homographie si et seulement si l'ensemble des intersections de AM et Bh(M), M∈d est une conique. |
Enfin une homographie étant une transformation qui conserve le birapport :
6 points ABCDEF sont sur une même conique si et seulement si (AC,AD,AE,AF) = (BC,BD,BE,BF) |
Une homographie sur d induit alors une homographie sur Γ, conservant le birapport sur Γ.
Une telle homographie peut être étendue au plan tout entier en une homographie qui conserve Γ
(ou réciproquement, une homographie qui conserve Γ est par restriction à Γ une homographie sur Γ)
Toute homographie d'une conique sur elle même est le produit de deux involutions |
Les involutions sur une conique peuvent toutefois être définies plus précisément :
Une homographie h d'une conique Γ sur elle même est une involution ssi
pour tout point M de Γ la droite Mh(M) passe par un point fixe S |
La conique est ici définie par les 5 points rouges déplaçables.
L'involution est définie par A→A', B→B', M déplaçable sur la conique et MA'∩M'A en X sur d construit l'image de M par l'involution.
Soit S l'intersection de AA' et BB', et d la polaire de S.
S et d définissent une homologie du plan, A→A'
et comme (S,U,A,A') = -1, c'est une involution.
Elle échange (polaire de S !) tout point M avec M', (S,I,M,M') = -1.
La restriction de cette involution à Γ est alors une involution de Γ.
Soit α une homographie sur une conique.
Pour tout couple M,N → M',N', le point d'intersection MN'∩M'N est sur une droite fixe : L'axe de l'homographie. |
Considérons l'homographie α définie par A→A', B→B', C→C' sur Γ.
Dans l'applet géogébra, A,A',B,B',C définissent la conique
Le point mauve définit C' et donc l'homographie (ABC) → (A'B'C')
Le point M est variable su la conique variable.
La transformation tA qui à toute droite AM' du faisceau A* fait correspondre la droite A'M du faisceau A'*
conserve le birapport des droites,
puisque le birapport A'(M1,M2,M3,M4) = A'(M'1,M'2,M'3,M'4) = A(M'1,M'2,M'3,M'4), :
l'homographie α sur Γ conserve le birapport, et celui ci ne dépend pas du choix A ou A' sur la conique.
La transformation tA est donc une homographie (entre faisceaux de droites).
tA(AA') = A'A et donc cette homographie est une projection.
Par conséquent AM'∩A'M est sur une droite fixe : l'axe de cette projection dA.
Nota : les propriétés d'une projection entre faisceaux de droites se déduisent par dualité
des propriétés des projections entre deux droites.
De même l'homographie tB B* → B'* donne BM'∩B'M ∈ dB.
Il suffit de démontrer que dA = dB
Le point I = AB'∩A'B appartient à ces deux droites.
Soit J = A'C∩AC', bien entendu sur dA
Considérons l'involution β de centre J qui transforme B en D1 et B' en D. Soit D' = α(D).
α et β conservant les birapports : (A,B,C,D) = (A',B',C',D') par α et
(A,B,C,D) = (C',D1,A',B') par β
et comme l'échange des points dans le birapport (C',D1,A',B') = (A',B',C',D1) ne change pas celui-ci,
(A',B',C',D') = (A',B',C',D1) et donc D1 = D'
En d'autres termes J = BD'∩B'D et donc J ∈ dB
Par conséquent dA = dB = IJ
Les côtés opposés d'un hexagone inscrit dans une conique propre se coupent en 3 points alignés,
et réciproquement. |
Une démonstration élémentaire pour un cercle ici.
Par projection, cette démonstration est étendue à une conique quelconque.
Une démonstration directe en géométrie projective fait intervenir une homographie sur
la conique et l'axe de cette homographie :
A→D, E→B, C→F définit une homographie.
Les intersections AB∩DE, CD∩AF et BC∩EF sont alors alignées sur l'axe de cette homographie.
L'hexagone peut être croisé :
si on choisit arbitrairement l'ordre des points ABCDEF, les "côtés opposés" restent
(AB - DE), (BC - EF) et (CD - AF).
La réciproque permet de construire les points d'une conique définie par 5 points ABCDE.
Soit M le point à construire sur une droite Am quelconque, ABCDEM l'hexagone.
Pour construire M :
Les droites AB et DE se coupent en I
Une droite Am quelconque coupe CD en J
BC coupe IJ en K
KE coupe Am en M.
La construction d'une tangente en un des points donnés découle du cas particulier où M devient confondu avec E :
La droite Am = AE coupe CD en J, BC coupe IJ en K, KE est la tangente en E.
L'applet permet de déplacer les points ABCDE et le point m direction de la droite Am.
Les cas "presque" dégénérés (3 points alignés) donnent des tracés erratiques.
Inversement AB peuvent être confondus, étant alors donnée la tangente en A en guise de droite AB.
Ceci permet de construire les points d'une conique étant donnés 4 points et la tangente en l'un d'eux,
ou 3 points et les tangentes en deux de ces points.
Enfin certains des points donnés peuvent être à l'infini,
définis par leur direction (on construit alors des parallèles).
Les milieux des intersections de droites parallèles sont alignés. |
La polaire Δ de D∞ est alors appelée un diamètre conjugué de la direction d.
La justifiction du mot "diamètre" est que tous les diamètres conjugués
des diverses directions d se coupent en un même point : le centre de la conique.
De plus :
Le centre est le pôle de la droite de l'infini |
On peut alors parler de diamètres conjugués, en considérant Δ et le
diamètre conjugué Δ' de la direction Δ, Δ' // d.
Lorsque les deux diamètres conjugués sont perpendiculaires,
ils sont alors appelés les axes de la conique.
Les tangentes en les extrémités du diamètre conjugué de d sont parallèles à d.
Nota : La polaire Δ de D∞ passe par D'∞, donc les points D∞ et D'∞ (à l'infini) sont conjugués par rapport à Γ.
Cas particulier de la parabole.
La droite de l'infini étant tangente en C∞ à la parabole,
la polaire de D∞ passe par C∞.
Toute direction est conjuguée de l'axe de la parabole
Ou en d'autres termes les milieux des intersections de droites parallèles
sont alignés sur une droite parallèle à l'axe.
La polaire de C∞ est la droite de l'infini elle même :
il n'y a pas de centre (c'est à dire que le "centre" est C∞, pole de la droite de l'infini).
: Faisceaux de coniques et applications